Un incendie, dans la nuit du 11 au 12 septembre, sur la décharge sauvage, près de l’aire des Gens du Voyage de Nemours a provoqué de grosses fumées noires toxiques.
L’école toute proche a subi les conséquences d’une gestion ubuesque de la situation le mardi 12 septembre. Les collègues en arrivant à l’école ont constaté de très fortes odeurs de fumée. Ils ont dû se confiner à des températures au-dessus de 30 degrés,des odeurs fortes de fumée, et un taux de pollution digne du périphérique parisien. Les collègues sont donc resté.es dans les couloirs en raison des fortes chaleurs dans les salles de classe.
Les pompiers ont alors conseillé à toustes de sortir dans la cour et d’aérer. Les odeurs de fumée ont alors été plus fortes. Le matin et l’après-midi des élèves sont rentré.es chez elles.eux .L’ien a ordonné à la directrice d’appeler chaque famille pour vérifier que les élèves étaient bien chez eux.
Des collègues nous ont faire part de symptômes après cette journée : yeux qui piquent, maux de tête, toux…
Le mercredi nous nous sommes donc rendus sur place à Nemours et avons pu constater l’arrêt des fumées.
Sur l’aire des gens du voyage nous avons rencontré des familles et des élèves de l’école très inquiets de la situation. Trente élèves de l’aire des gens du voyage fréquentent cette école et quelques-uns vont au collège de la ville. Quatre élèves sont en situation de handicap.
En effet suite à une communication très agressive de la mairie, une pétition de la ville est publiée le 13 septembre 2023 pour tenter de justifier l’expulsion de familles de Nemourien∙nes vivant sur le terrain.Certain∙es y habitent depuis plus de 30 ans.
Par cette pétition, la mairie de Nemours espérait démontrer un soutien de la population locale à sa cause illégitime et faire oublier ainsi son inaction. Au contraire, des habitant∙es s’organisent pour soutenir les gens du voyage menacé∙es d’expulsion. Un comité de soutien, dont nous faisons partie, voit le jour et s’organise.
Un arrêté municipal ordonne alors l’évacuation des gens du voyage pour raison sanitaire. Au tribunal administratif un référé liberté est alors introduit par l’avocat. La mairie rétorque par une assignation en expulsion au tribunal judicaire. Le premier est rejeté et les gens du voyage gagnent au tribunal judiciaire. Ce qui n’empêche pas qu’aujourd’hui un nouvel arrêté municipal appuyé par la sous-préfecture et la préfecture ordonne à tous.tes de quitter le terrain et ce avant le 15 octobre.
Au début des années 2000, la municipalité avait pourtant décidé d’acheminer l’eau et l’électricité sur le terrain, légitimant de fait leur présence.
Les habitant∙es de ce site ne vivent pas « dans une véritable décharge », suivant les termes de la mairie, mais à proximité d’une décharge sauvage : plusieurs particuliers et différentes entreprises locales déversent illégalement leurs déchets à côté du terrain occupé par les gens du voyage. Ces dernier∙es demandent depuis plusieurs années le blocage de l’accès à cette décharge et sa dépollution car elle nuit à la qualité de vie et la santé des habitant∙es et elle est source d’incendie.
Des projets d’aménagement concernant ce site ou d’autres sites proches ont été proposés et acceptés par les familles depuis des années mais jamais suivis d’effets.
Pour que les droits de tous∙tes soient respectés, nous nous opposons à l’expulsion des gens du voyage, par ailleurs habitant∙es, travailleur∙ses et écolier∙es de Nemours. Nous demandons aux pouvoirs publics que soit recherchée une solution négociée, collective et pérenne et en plein accord avec les gens du voyage de ce site.
Nous sommes intervenus, à la FSU, pour que l’Education Nationale continue à assurer aux élèves une scolarité sécurisante et bienveillante.Les enfants du terrain ont vécu stress, injures, violence. Ils risquent aussi de quitter l’école, d’avoir une scolarité perturbée. Et cela pourra aussi entraîner une fermeture de classe .Nous avons envoyé un courrier à la DASEN dans ce sens et prévenu la FCPE 77.

La pression de la mairie ne faiblit pas à ce jour et nous restons vigilant.es.

La semaine dernière, le sous-préfet s’est déplacé sur l’aire pour leur demander de partir.
Suite à un rassemblement de soutien sur l’aire de Nemours dimanche 8 octobre il a été décidé de
• demander une audience au sous-préfet et à la communauté de communes de Nemours
• créer une cagnotte de soutien pour faire appel
• organiser un rassemblement mercredi 11 octobre de 18h à 20h place de la République (centre ville afin de visibiliser l’action)

Nous dénonçons l’acharnement contre ces familles et la volonté d’utiliser la menace et la division pour les expulser.

Création d’un comité de soutien aux gens du voyage de Nemours et intervention de la FSU

Création d’un comité de soutien aux gens du voyage de Nemours et intervention de la FSU